Daou soner Landevant
Deux sonneurs de Landevant
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En Europ eo krog ar brezel
Deus ar Rusi da Vreizh-Izel
Ar broioù bras a zo savet
Kozh ha yaouank a zo galvet
Un tad, ur mab eus Landevant
A oa er memes rujumant
Ar mab gant biniou oa soner
Hag an tad a oa bombarder
Paotred Gwengamp war an Yser
O deus gouzañvet ar mizer
Met 'kreiz trouz an artilliri
E kleved c'hoazh ur soniri
An tad, ar mab eus Landevant
A oa er memes rujumant
Ar mab 'n e viniou c'hwezhe start
An tad a c'hwezhe 'n e vombard
Un nozvezh goañv, kalet ha du,
An dañs a grogas e bep tu
Gwilhou gant e Alamanted
A sailh war ar Vretoned az
An tad, ar mab eus Landevant
A sone 'penn ar rujumant
Met ur chodouron a gouezhas
Hag an daou soner a lazhas
D'ar mintin, kravazhataerien
A gavas korf ar sonerien
Hag e-kichen an daou soudard
Oa ar biniou hag ar vombard
An tad, ar mab eus Landevant,
Ouzh o heul an holl rujumant,
Zo bet douget d'ar memes bez
O biniou, o bombard ivez...
Le sujet
Pendant la première guerre mondiale, un père et son fils, de Landevant, sont
joueurs de biniou et de bombarde. Lors d'un assaut, ils sont tués tous les deux
par un obus. On les enterre avec leurs instruments
Voici la "notice historique" qu'on trouve dans le recueil, rédigée par Taldir :
"L'an 1900, M. Vermeil de Conchard étant colonel, M. Miche de Malleray, capitane
adjudant-major, on dota le 48è régiment d'infanterie de Guingamp de six bombardes
et de six binious, dont apprirent à jouer douze soldats. Quand j'y faisais mon service
en 1901, cette clique marchait en tête des défilés. On la supprima en 1905
En 1914, les 73è et 74è régiments territoriaux (Guingamp et Saint-Brieuc),
récupérèrent quelques-uns de ces anciens sonneurs, qui reprirent leurs instruments bretons
au front. A la dissolution de la brigade, en 1919, ils ont été légués au capitaine Moreau
de Bellaing, de Guingamp"
L'air est celui d'une chanson irlandaise, "The minstrel's boy"
Source
"20 chansons populaires" du répertoire de Taldir (François Jaffrenou),
le "barde breton" du début du siècle. Publié en 1936
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