Jannig Lukaz
Jeannette Lucas
 


1
Cheleuet, tud iouank, hag er ré goh eùé,
Hag er ré goh eùé,
Ha hui e gleuo ur soñnen konpozet a neùé. (2 huéh)

2
Hui gleuo ur soñnen a neùé konpozet,
Saùet di'ar tri soudard iouank zo d'dennein d'er billet.

3
Diar tri soudard iouank, larér e ma saùet;
Glahar erhoalh zo 'n ou halon, ret vo dehé monet.

4
« Mé ne hran ket a van, mé ne hran ket a gas!
Meit é kuitat parréz Melrand, ino 'm es glahar bras!

5
» Ino ma me ligné, men guellan karanté;
Ino e ma Jannig Lukaz, péhani garan bras...

6
» Mé hou supli Jannig, hou supliein e hran,
N' geméret ket rè a hlahar, get eun a chomel klan!

7
- Guir erhoalh, dén iouank, guir erhoalh e laret,
Kent ma vo tri dé ahaneman é vein oeit d'er véred ! »
8
P' oé 'n tri soudard iouank doh en daol é koéniein :
« Treménet é Jannig Lukaz, me halon e lar d'ein!
9
» Mar 'm bé mé er boneur de vont ur huéh d'er vro,
De anaùout hé hé,
Me iei de huél Jannig Lukaz d'en noz èl ar en dé! »


Le sujet


Jeannette Lucas

1. Ecoutez, jeunes gens, et les vieux aussi, - et les vieux aussi, - et vous entendrez une sône composée nouvellement (bis).
2. Vous entendrez une sône nouvellement composée, - levée sur trois jeunes soldats qui doivent tirer au sort.
3. Sur trois jeunes soldats, dit-on, elle est levée. -- Leur coeur est grandement peiné, il leur faudra s'en aller.
4. « Cela ne me gêne guère, cela ne me gêne pas! - Mais c'est de quitter la paroisse de Melrand que j'ai grande douleur!
5. » C'est là qu'est ma famille, mon meilleur amour; - c'est là qu'est Jeannette Lucas que j'aime grandement...
6. » Je vous supplie, jeannette, vous supplier je fais, - ne prenez pas trop de chagrin, de peur de tomber malade! »
7. « Vous dites vrai, jeune homme, vous dites assez vrai, - avant trois jours d'ici je serai au cimetière! »
8. Comme les trois jeunes soldats étaient à table: « Jeannette Lucas est trépassée, [dit-il], mon coeur me le dit!
9. » Si j'ai le bonheur d'aller une fois au pays, - de reconnaître son tombeau, - j'irai voir Jeannette Lucas, la nuit comme le jour! »

Les paroles sont en dialecte vannetais


Source

Le recueil "Guerzenneu ha soñnenneu Bro-Guened / Chansons populaires du Pays de Vannes" de Loeiz Herrieu et Maurice Duhamel, édité en 1911, réimprimé récemment (1997) par les Editions Eromi, 2 rue Paul Bert à Lorient
(Chanté par Joséphine BARDOUIL, Locunel, Lann-er-Stér.)