Partiet eo Mari-Louiz, ur pennad gant an hent bras
'C'hentañ hagn 'deus rankontret oe ur c'hapiten bras
"Aotrou Kapiten", emezi, "Na c'hwi m'emgagefe
'Velt un den yaouank kontant da souten an arme?"
Engaget eo Mari-Louiz vit mont d'ar rejumant
Ba'n ur memes corps de garde 'sambles gant he galant
Mari-Louiz a gane en palest ar roue
Ha ganti un habit paotr ; Hagn 'bet he anave
Bep da toste d'he seizh vlé Mari lares un dè :
"Aotrou Kapiten" emezi "Skrivet din ma c'honje."
Hag ouzhpenn a c'houlennan konjer un den yaouank
Kamerad sambles ganin ba' memes rejumant."
Ha neuzen zo bet skrivet ya, daou gonjer evit mat
Unan all de Mari-Louiz un all d'he c'hamerad.
Bep da doste d'ar bourk-mañ Mari a c'houlenne:
"Poe ket c'hwi barzh ar gêr-mañ un dousig karanté?"
- "Me am boe barzh ar gêr-man nag un dousig Louizon
Matrezen emañ klañv betramantet maro..."
Matrezen emañ klañv botramant maro.
Ya, pe dimizet d'un eil ha partiet 'maez ar vro."
- "Hola!" eme Mari-Louiz "Gaou a larit aze
Ka me eo Mari-Louiz, ho tousig karanté.
Ka me eo Mari-Louiz, ho tousig karanté
Ha bet on bet e-pad seizh vlé 'kousket deus koste."
"Penaos 'ta Mari-Louiz oec'h e ma rejumant,
Ha laoskec'h ma c'halon baour ba'n un ken bras tourmant ?"
"Me am boe evidoc'h-c'hwi ur gwir fidelité
Kalz muioc'h me 'm boe c'hoazh evid an Aotrou Doue."
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Mari-Louiz est partie un moment par la grande route
Le premier qu'elle a rencontré était un grand capitaine
"Seigneur Capitaine", dit-elle, "m'engageriez-vous
Comme un jeune homme qui veut soutenir l'armée ?"
Mari-Louiz est engagée pour aller au régiment
Dans le même corps de garde que son galant
Mari-Louiz chantait dans le palais du roi
Vêtue d'un habit de garçon ; personne ne la reconnaissait
Comme elle approchait de ses septs ans (de service), Marie dit un jour :
"Seigneur Capitaine", dit-elle, "Ecrivez-moi mon congé"
"Et en outre je demande le congé d'un jeune homme
Camarade avec moi dans le même régiment"
Et alors on a écrit, oui deux congés pour de bon
Un pour Mari-Louiz, un autre pour son camarade
Comme elle approchait de ce bourg, Mari-Louiz demandait :
"N'aviez-vous pas dans cette ville une bien-aimée ?
- J'avais dans cette ville une douce Louison
Peut-être est-elle malade, ou bien morte...
Peut-être est-elle malade, ou bien morte
Oui, ou mariée à un autre et partie du pays
- Hola", dit Mari-Louiz, "Vous dites faux
Car c'est moi, Mari-Louiz, votre bien-aimée
Car c'est moi, Mari-Louiz, votre bien-aimée
Et j'ai été pendant sept ans endormie à vos côtés
- Comment donc, Mari-Louiz, vous étiez dans mon régiment
Et vous avez laissé mon pauvre coeur dans un si grand tourment ?
- J'avais pour vous une vraie fidélité
J'en avais même beaucoup plus que pour le Seigneur Dieu"
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