Soñjennoù un den barnet d'ar groug
Réflexions d'un condamné à la pendaison
 

Dav pign er skeul eta, kozh denig
Kozh netraig
Kozh truilhenig,
N'am eus aon ebet rak an Ankou
Rak archerien
Rak bourevien
N'am eus aon ebet rak an Ankou
Na rak skoulm ar c'hrouglasoù !

Ur forc'h eo a vezo va bezig
Va gweridig
Va liorzhig
Begig ar vran am zispenno
Preñv ar arched
N'am debro ket
Begig ar vran am zispenno
Keit ha ma zistribilho

War va fenn ur volz steredennus
Kel lugernus
Ker peoc'hus
Dindan e savo glazderennoù
Heol a baro
Glizh a gouezho
Dindan e savo glazderennoù
Ha bleun e-touez an deilloù

Ha pa luskellot din va c'haval
Avel izel
Avel uhel
Me vranskello va relegoù
Du-mañ du-se
A bep kostez
Me vranskello va relegoù
Disamm eus mein ar bezioù



Le sujet

Un homme condamné à être pendu attend la mort sans crainte ; il imagine ce qu'il adviendra de sa dépouille, mangée par les corbeaux et se balançant au gré du vent

Note des auteurs

Cette composition, dont l'air a été noté au n° 40, m'a été communiquée, le 9 septembre 1890, par M. l'Abbé Quéré, curé de Châteaulin, qui est l'auteur de la traduction en breton. La composition latine est extraite des oeuvres de Santeul, chanoine et poète latin du 17è siècle.
On remarquera que dans le texte latin, le 4è vers des strophes 1 et 3 compte 9 syllabes, tandis que dans les strophes 2 et 4, il n'en compte que 8.


Source

"Kanaouennoù Pobl", chansons recueillies par Alfred Bourgeois dans la deuxième moitié du XIXème siècle ; le recueil a été publié en 1959 à Paris